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La Salsa

Salsa, mouvement musical inspiré, entre autres, des musiques cubaine (son), portoricaine (plena), colombienne (cumbia) et dominicaine (merengue) qui naît à la fin des années soixante dans les quartiers latinos de New York. La salsa new-yorkaise devient la référence de la musique latina mondiale, avec la naissance, en 1964, du catalogue de la Fania all Stars. La salsa, à l'origine associée aux musiciens portoricains new-yorkais, s'ouvre dès lors à tous les musiciens d'Amérique latine. C'est une musique vivante, entraînante et sensuelle, riche en mélanges qui s'impose comme un genre musical savoureux ayant pour racines les rythmes afro-cubains réinterprétés par les latinos des ghettos et évoquant un métissage, un savoir-faire, une chaleur, une excitation des sens avec un goût pimenté. Caractérisée par ses rythmes de basse syncopés, la salsa connaît son apogée dans les années soixante-dix avec un retour aux sources musicales et une épuration stylistique.
Le terme salsa, " sauce ", exprime le mélange des influences musicales qui ont fondé le style. Selon El Goyo, leader du groupe Obba Illu, la salsa est un " son mis à la sauce portoricaine " et selon Celia Cruz " c'est tous les rythmes cubains réunis sous un seul nom ". À l'origine, les Cubains boudent le mot, ils trouvent en effet que les américains usurpent et pillent leur musique, puis grâce aux fondateurs de la Fania all Stars qui réunissent les plus grands noms de la musique latino-américaine comme Tito Puente, Ray Barretto ou Beny More ils finissent par l'accepter et le revendiquer.
 
L'histoire de la salsa est marquée notamment par la figure mythique féminine de Celia Cruz qui installe durablement le style et lui donne un impact mondial. Elle s'est imposée comme la grande dame, la reine de la musique latine avec notamment les orchestrations remarquées de Tito Puente.
 
 

Tito Puentes

 
Par ailleurs des musiciens comme Willie Colón, d'origine portoricaine et vivant à New York, donnent à la salsa une dimension sociale et rebelle d'une grande puissance, qui révèle l'envers du rêve américain, dévoilant dans leur musique la vie des ghettos, la violence, les drogues dures. Rubén Blades apporte à cette révolte brute, une dimension politique, mettant en avant une véritable conscience sociale et en y apportant des revendications politiques. Il donne à la salsa une dimension révolutionnaire (Tras la Tormenta, de 1995) et son public s'élargit. Aujourd'hui, après la période " noire " des années quatre-vingt, la salsa connaît un véritable renouveau avec l'émergence de nouvelles écoles comme le latin jazz représenté entre autres par le groupe Irakere de Sandoval, mêlant son cubain, jazz et rock, ainsi que les salsas cuivrées enrichies de tambour mettant en valeur les racines africaines et traditionnelles de la salsa, interprétées par le groupe révolutionnaire des années quatre-vingt-dix La Banda.
         

Rubén Blades

     
         
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