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L'Equateur


I. Introduction
L'Équateur (république de) est un pays situé au nord-ouest de l'Amérique du Sud, à cheval sur les deux hémisphères. Bordé par la Colombie au nord-est, par le Pérou à l'est et au sud, et par l'océan Pacifique à l'ouest. Le pays comprend également le fameux et fabuleux Archipel des Galápagos, situé dans le Pacifique, à environ 965 km à l'ouest du continent. Ce pays, dont la capitale est Quito, a été baptisé ainsi du fait que l'équateur le traverse ; sa superficie est de 272 045 km². La devise est : dieu, patrie, liberté.

hémisphères

Coordonnées :
Latitude Nord : 01°27'06"
Latitude Sud : 05°00'56"
Longitude Este : 75°11'49"
Longitude Oueste : 81°00'40"

L'Equateur est connu pour être un condensé de l'Amérique latine.

Monnaie : La monnaie officielle équatorienne est l'US dollard; elle remplace le "Sucre".

Toponymie : C'est au cours d'une mission scientifique en Amérique du Sud que La Condamine et Bouguer mesurèrent au XVIIIème siècle, pour la première fois, le degré de l'arc de méridien sur l'équateur. Les Européens baptisèrent cette région Equateur (explication) puis le nom fut définitivement adopté en 1830.

 

Le drapeau de l'Equateur.

II. Le pays et ses ressources


A. Relief et hydrographie



L'Équateur est divisé en cinq régions géographiques :
La Costa qui comprend une plaine littorale sédimentaire et une chaîne de faible altitude (800 m). C'est une des régions les plus fertiles et les plus riches du pays ; elle couvre un peu plus du quart de la superficie du pays.


La cordillère des Andes, appellée Sierra, ou hautes terres centrales, est composée d'une double cordillère parallèle de montagnes élevées et massives. Elle comprend la Cordillère occidentale (avec le sommet le plus élevé du pays, le Chimborazo, qui culmine à 6 310 m) et la Cordillère orientale ou royale. Elle contient plus d'une douzaine de pics volcaniques d'une altitude supérieure à 5 000 m, dont le Cotopaxi (5 897 m) qui est le volcan actif le plus élevé du monde. Elles sont séparées par un fossé médian « le couloir andin » qui est une succession de bassins de remblaiement comme celui de Quito.

- l'Oriente, ou jungle orientale, ou plus connue sous le nom de "Amazonie", qui couvre environ la moitié du territoire et forme la partie amazonienne de l'Équateur. Il occupe l'est des Andes.


- El Austro : Cette région comprend les provinces de Cañar, Azuay, Loja. On distingue cette zone du fait de son altitude et de son climat particulier, entre froid et tempéré.

- Les îles Galápagos, comportent six îles principales et une douzaine d'îles plus petites qui sont les parties émergées d'édifices volcaniques, éteints pour la plupart.


Certaines de ces zones ont été formé par la tectonique des plaques. L'Equateur se situe au niveau de la plaque Nazca. Les Andes Centrales sont une chaîne se développant le long d’une marge active en contexte de subduction. La plaque océanique Nazca passe donc en subduction légèrement oblique sous le continent sud-américain. Pour être plus précis la limite ouest de la plaque est matérialisée par la subduction de la plaque Nazca au sud et la plaque des Cocos plus au nord. La plaque Nazca plonge sous la bordure nord de l'Amérique du sud. Celle de Cocos s'enfonce sous l'Amérique Centrale. Ces subductions parmi les plus rapides de la planète avec des vitesses moyennes de 9cm/an, engendrent un volcanisme andésitique très actif. Les systèmes de Dolorès-Guayaquil marquent la limite de la plaque Caraïbe vers le sud, en Equateur.

Par ailleurs, l'Equateur possède diverses zones nationales protégées, aussi intéressantes les unes que les autres. La côte ouest, jusqu'aux contreforts de la Cordillère des Andes, fait partie de la zone du Choco-Darien. Cette zone en danger en bien des lieux, et d'une richesse exceptionnelle, qui n'a rien à envier à l'Amazonie.

B. Climat

Le pays dispose d'une grande variété de climats, en raison des différences d'altitude. La Côte (Costa) est généralement chaude et humide, avec une température annuelle moyenne d'environ 26 °C. Dans la Sierra (cordillère), les températures s'échelonnent entre 7 °C et 21 °C. La ville de Quito, située à 2 850 m au-dessus du niveau de la mer, connaît une température annuelle moyenne de 13 °C. La région de l'Oriente (versant est de la cordillère, Amazonie) est encore plus chaude et plus humide que la Costa : Les températures avoisinent 38 °C et les précipitations annuelles atteignent 4 000 mm.

 C. Flore et faune

La forêt dense recouvre la partie septentrionale de la côte de l'Équateur ainsi que la côte méridionale. Elle s'étend parfois jusqu'aux versants des Andes, sous forme de forêt pluviale sempervirente. Les flancs des cordillères et l'Oriente sont eux aussi densément boisés, jusqu'à une altitude d'environ 3 000 m.

La faune de l'Équateur est très variée. On y trouve de grands mammifères : l'ours, le jaguar, le puma, l'ocelot et le chat sauvage. Les reptiles comme le lézard, le serpent et le crocodile vivent sur les versants des Andes et le long des plaines côtières. Les oiseaux constituent le groupe animal le plus varié. En effet, de nombreux oiseaux en provenance d'Amérique du Nord migrent vers l'Équateur pendant l'hiver. L'archipel des Galápagos possède de nombreuses espèces animales et constitue une réserve naturelle.


D. Ressources naturelles

La forêt, une des principales ressources de l'Équateur, couvre une grande partie du territoire. Les autres ressources du pays sont le pétrole (19 millions de tonnes en 1994), l'or, l'argent, le plomb, le zinc, le sel, le cuivre, le fer, le charbon, le gaz naturel et le souffre.

III. Population et société



A. Démographie

En 2001, la population équatorienne représentait 13,2 millions d'habitants, ce qui représente une densité moyenne de 48,5 habitants au km². Le taux de fécondité était de 3,6 enfants par femme et l'espérance de vie de 68 ans pour les hommes et 73 pour les femmes. La répartition de la population est inégale : la moitié des Équatoriens habite sur la Costa et environ 46 p. 100 vivent dans la Sierra. L'Oriente regroupe à peine 5 p. 100 de la population. Environ 80 p. 100 d'entre eux sont des Amérindiens et des métis, 10 p. 100 sont des Blancs créoles - principalement d'origine espagnole - et 10 p. 100 sont des Noirs. Les populations indiennes se sont regroupées en 1986 en une Confédération des nationalités indigènes de l'Équateur (Conaie). Elle regroupe les Shuars (Jivaros), les Zaparos, les Saraguros, les Secoyas, les Huaoranis, les Cofanes, les Awas, les Salasacas, les Colorados (Tsachilas), les Otavaleños et les Cayapas.

B. Découpage administratif et principales villes

L'Équateur est divisé en 22 provinces, elles-mêmes subdivisées en cantons et en communes urbaines et rurales. Cliquer ici pour avoir la liste des 22 provinces et leurs capitales.

Quito, la capitale, est située dans les Andes septentrionales. Guayaquil (c'est une ville qui a fait beaucoup d'efforts, moins de violence, plus d'aménagements, "las Peñas" est très sécurisée sur la rue principale et est une promenade sympathique. "Le Malecon" est un projet touristique réussi - en espérant qu'il ne s'étende pas à l'Ile Santay. N'hésitez pas à visiter cette ville à l'instar des médisances du Guide du Routard) se trouve dans le sud-ouest : c'est un centre commercial et financier et le principal port du pays. Cuenca, centre industriel, commercial et touristique, ainsi que Machala, ville commerciale, agricole et portuaire sont également des villes importantes.

C. Langues et religions

La langue officielle et la plus largement utilisée dans le pays est l'espagnol. De nombreux Amérindiens des régions rurales de la Sierra parlent également le quechua, une langue originaire de l'Empire inca.

La plupart des Amérindiens ont été convertis à la religion catholique après la colonisation du pays par les Espagnols. Le catholicisme devint religion d'État en 1863. Cependant, dès 1889, un mouvement libéral eut pour résultat une séparation partielle entre l'Église et l'État, et un décret de 1904 plaça l'Église sous le contrôle de l'État. Les biens du clergé furent alors confisqués et une liberté totale de culte fut instituée. De nos jours, le catholicisme est la religion de 95 p. 100 de la population. Les Amérindiens de l'Oriente conservent cependant d'anciennes religions et une minorité d'Équatoriens sont de confession protestante.


D. Éducation

Une campagne destinée à réduire le taux élevé d'analphabétisme en Équateur commença après la Seconde Guerre mondiale ; en 2001, le taux d'alphabétisation atteignait 97,2 p. 100. En principe, l'école est gratuite et obligatoire pour tous les enfants âgés de 5 à 15 ans. Cependant, de nombreuses zones rurales sont souvent dépourvues d'écoles.

L'Equateur posséde plusieurs universités; les principaux établissements d'enseignement supérieur du pays sont l'Université Centrale d'Équateur (1769) et l'Université Catholique Pontificale d'Équateur (1946), à Quito ; Cuenca possède également une université (1868) ainsi que Guayaquil (1867).

E. Culture

L'Équateur est un pays aux modèles culturels contrastés. Les amérindiens des Andes cultivent leurs traditions : ainsi, en musique, ils utilisent encore des flûtes de Pan, héritage de leur passé. Le long des côtes, c'est un mélange des caractéristiques culturelles espagnoles et africaines qui domine chez les descendants des colons espagnols et des esclaves noirs, originaires d'Afrique.

Les grandes villes du pays possèdent des bibliothèques publiques. La Bibliothèque nationale, fondée à Quito en 1792, est l'une des plus anciennes d'Équateur ; on trouve également des bibliothèques universitaires à Quito et à Cuenca.

Le pays possède également de nombreux musées qui abritent de précieux vestiges archéologiques de l'époque inca et de son historique. On vous conseille vivement de visiter le musée de la "banque centrale" à Quito. L'Equateur fabrique aussi le chapeau de panama. En savoir un peu plus sur la culture...


F. Institutions et vie politique

L'Équateur est administré conformément à la Constitution de 1978. Le pouvoir exécutif est détenu par un président, élu au suffrage universel pour un mandat de quatre ans non renouvelable. Le président de la République nomme les gouverneurs des provinces et il est commandant en chef des forces armées. Le pouvoir législatif et le contrôle des actes de l'exécutif sont exercés par un Congrès national, doté d'une chambre et composé de 72 membres (65 sont élus au niveau provincial tous les deux ans et 12 au niveau national tous les quatre ans). Le pouvoir judiciaire est indépendant. Le droit de vote, jusqu'alors réservé à une élite, a été accordé en 1979 à la population non alphabétisée.

La république de l'Équateur compte de nombreux partis politiques, entre autres : le Parti social-chrétien, le parti de l'Union républicaine, le Parti conservateur, le parti de la Gauche démocratique, le parti de la Démocratie populaire, le Parti socialiste équatorien et le Parti communiste.

Pour assurer la défense du pays, une période de conscription de douze mois est obligatoire pour tous les citoyens de sexe masculin. Au début des années quatre-vingt-dix, les forces armées comprenaient une armée de terre, une marine et une aviation représentant globalement 60.000 hommes.

G. Principales dates


1 janvier, Jour de l'an. 6 janvier, Epiphanie. Février, Mardi gras et Carnaval. 12 février Découverte en 1542 de l'Amazone. 27 février Bataille de Tarqui et jour du Patriotisme et de l'Unité nationale. Mars Semaine Sainte. 1 mai Fête du travail. 24 mai Bataille de Pichincha. 24 juillet Naissance de Simon Bolivar. 25 juillet Fondation de Guayaquil. 10 août Fête nationale (Indépendance de Quito). 15 août Asomption. 9 octobre Indépendance de Guayaquil. 12 octobre Journée de la race (Découverte de l'Amérique par Christophe Colomb). 1er novembre Toussaint. 2 novembre Fête des morts. 3 novembre Indépendance de Cuenca. 6 décembre Fondation de Quito. 25 décembre Noël.

IV. Économie


L'agriculture est la base traditionnelle de l'économie équatorienne. En 1965, cependant, l'adoption d'une loi de développement industriel entraîna l'essor du secteur secondaire. Dans les années soixante-dix, des quantités substantielles de pétrole commencèrent à être exploitées et exportées, en particulier grâce à l'achèvement de l'oléoduc transandin offrant une liaison entre les gisements de pétrole et le port d'Esmeraldas. En 1999, le produit intérieur brut représentait 19 milliards de dollars, soit 1.530 dollars par habitant.

A. Agriculture

Les surfaces cultivables sont situées principalement sur la Sierra et sur la Costa ; l'agriculture occupe un tiers de la population active. Les bananes sont la principale culture et constituent une part essentielle des exportations. Les productions de canne à sucre, de manioc, de maïs, de riz, de pommes de terre, de café, de cacao (huitième producteur mondial avec 88 000 t) et de citron sont également importantes.

L'Équateur est l'un des premiers producteurs mondiaux de bois de balsa. Parmi les autres produits de ses forêts, il faut citer l'écorce de palétuvier et le caoutchouc.

Les eaux entourant l'archipel des Galápagos constituent l'une des plus riches zones de pêche de thon au monde ; on y trouve aussi des crevettes en abondance (l’Equateur est le quatrième producteur mondial). De manière générale, les eaux de la plate-forme continentale sont riches en poisson du fait de la remontée du courant de Humboldt.

B. Mines et industries

L'or, l'argent, le plomb, le gaz naturel, le zinc et le sel sont exploités en Équateur, mais c'est principalement le pétrole qui constitue la richesse du pays. En 1994, la production pétrolière représentait 18,8 millions de t. L'Équateur a également un grand potentiel hydroélectrique ; en 1999, la production d'électricité représentait 10,1 milliards de kilowattheures.

L'industrie équatorienne repose essentiellement sur l'agroalimentaire, le textile, l'industrie du pétrole, la chimie, la métallurgie et les produits dérivés du bois.

C. Échanges

En septembre 2000, la monnaie nationale, le sucre - nom donné en hommage au héros national Antonio José de Sucre - est abandonné au profit du dollar américain (divisible en 100 cents).

Plus de la majorité des recettes d'exportation proviennent du pétrole et de ses dérivés, du cacao, du café et des bananes. Les principales importations sont des équipements de transport, des métaux, des produits chimiques et des denrées alimentaires. Les États-Unis représentent le premier partenaire commercial de l'Équateur. Un commerce important est aussi mené avec l'Amérique centrale, l'Amérique du Sud, les Antilles et les pays de l'Union européenne.

Le réseau de transport est constitué de divers axes routiers où circulent des autobus, des taxis et des colectivos (des minibus, plus confortables et plus rapides que les autobus). La grande route panaméricaine traverse le pays du nord au sud. Les chemins de fer nationalisés transportent des voyageurs et des marchandises à travers le territoire. Les aéroports internationaux sont situés à Quito et à Guayaquil et Manta, détails içi. L'Équateur possède plusieurs ports de mer : à Guayaquil, à Libertad, ainsi qu'à Esmeraldas et Manta. De nombreux cours d'eau, dont le río Guayas, le Daule et le Vinces, ont été dragués et sont maintenant navigables.

Les réseaux de communications fonctionnent assez bien, quoique l'Équateur soit moins bien équipé en téléphones que la plupart des pays d'Amérique du Sud. Les quotidiens les plus influents sont El Comercio et Ultimas Noticias à Quito et El Universo à Guayaquil.


V. Histoire


A. Les origines

Les premières traces de peuplement sur le territoire équatorien se situent aux environ des 12000 av. J.-C., on trouve des vestiges architecturaux d'anciennes civilisations remontant à des milliers d'années, en particulier des objets en poterie et des sculptures remontant à 3 000 ans av. J.-C., découverts dans la région de l'actuel Équateur ; cette civilisation dite de Valdivia se serait éteinte vers 1500 av. J.-C.
Vers 500 av. J.-C. commence une période d'intégration qui constituera une première forme d'organisation de l'Etat : les seigneuries ethniques. En 1460 Tupac-Yupanqui entame l'expansion inca vers les Andes du nord. Il occupe la seigneurie Cañari. En 1487 Huayna-Capac conquiert les seigneuries du nord (Caranqui-Cochasqui), ce qui met un terme à l'occupation inca de l'actuel territoire équatorien. Puis les différentes tribus d'Amérindiens qui vivent sur ce territoire sont conquises et intégrées à partir du XVe siècle à l'Empire inca, qui s'étend autour de Cuzco et dans la région du lac Titicaca, en cela aidé par cette fabuleuse oeuvre qu'est le chemin de l'Inca. En 1492 Christophe Colomb atteint le continent américain...

B. La conquête espagnole

Les Espagnols débarquent pour la première fois sur les côtes du pays au début du XVIe siècle et profitent de l'affaiblissement du pouvoir inca. Les conquistadores, sous la direction de Francisco Pizarro, envahissent le pays en 1532 ; deux années plus tard, ils deviennent maîtres de la région, qui prend le nom de royaume de Quito. L'Équateur - ou Audiencia de Quito - est d'abord un territoire directement placé sous l'autorité du vice-roi du Pérou. Puis, de 1717 à 1723, celui-ci est intégré au vice-royaume de la Nouvelle-Grenade, dont le centre est à Bogotá. Par la suite, il est placé sous l'autorité de Lima jusqu'en 1739, puis de nouveau à la Nouvelle-Grenade.

Les premiers mouvements d'indépendance se produisent au début du XIXe siècle ; la première insurrection équatorienne contre l'Espagne a lieu en 1809. Il faut douze ans de combats au général Antonio José de Sucre, l'un des lieutenants de Simón Bolívar pour remporter une victoire décisive le 24 mai 1822 à Pichincha et obtenir la capitulation des troupes fidèles à l'Espagne. La région devient alors partie intégrante de la République de Grande-Colombie, fondée et dirigée par Bolívar, qui inclut aussi le Venezuela, le Panamá et la Colombie.

C. De l'indépendance aux mandats de Velasco Ibarra

En 1830, le pays obtient son indépendance sous le nom de république de l'Équateur. Le premier président est le général Juan José Flores, un héros de la guerre d'indépendance, qui ouvre la voie par sa dictature personnelle à l'instabilité politique chronique de l'Équateur. De 1830 à 1948, l'Équateur connaît plus de 62 gouvernements successifs, de type présidentiel, militaire ou dictatorial. Le pouvoir alterne entre les partis conservateurs et les partis libéraux représentant la bourgeoisie créole. L'histoire politique est marquée par certaines personnalités dont Gabriel García Moreno, président de 1860 à 1875 et le général Eloy Alfaro, un libéral radical qui dirige le pays au cours de deux mandats et périt assassiné en 1912.

La fin de la Seconde Guerre mondiale coïncide avec le déclin de l'influence libérale. Ainsi, le président libéral Carlos Alberto Arroyo del Río est démis de ses fonctions par un coup d'État et remplacé par José María Velasco Ibarra - une des figures emblématiques du pouvoir équatorien, qui a assumé cette fonction entre 1934 et 1935, avec le soutien de la faction conservatrice. Le pays oriente sa politique vers une coopération avec les autres États du continent et, en 1948, il devient l'un des membres signataires de la charte de l'Organisation des États américains. Mais ce qui marque surtout la politique extérieure de l'Équateur est un conflit frontalier avec le Pérou, qui a débuté dès 1941. En effet, à cette époque, le Pérou a envahi l'Équateur au sud de la région amazonienne ; la guerre qui s'ensuit s'achève par la signature d'un traité à Rio de Janeiro en 1942, qui attribue au Pérou la moitié du territoire équatorien et presque la totalité de sa forêt amazonienne. Le conflit ressuscite brièvement en 1950 et en 1960.

En 1952, Velasco Ibarra, à la tête d'une coalition, est de nouveau candidat à la présidence de la République ; il dirige le pays pour la troisième fois entre 1952 et 1956, puis entre 1960 et 1961.
Lors des premières élections organisées après le règne des militaires, en juin 1968, Velasco Ibarra est élu une nouvelle fois. Sa présidence prend l'allure d'une nouvelle dictature. En février 1972, il est une fois encore renversé par un coup d'État, mené par le général Guillermo Rodríguez Lara.

D. Des années soixante-dix à nos jours

L'établissement d'un plan économique quinquennal, articulé en priorité autour de l'agriculture, du logement et de l'industrie, figure parmi les premières mesures du nouveau régime. Les années soixante-dix voient l'apogée de l'exploitation des gisements pétroliers de l'Équateur, qui devient le deuxième plus grand exportateur de pétrole d'Amérique latine, après le Venezuela. Ses revenus pétroliers lui procurent les devises étrangères et les fonds d'investissement dont il a besoin, mais stimulent également l'inflation et augmentent les inégalités sociales.

Un référendum sur le projet d'une nouvelle Constitution et la mise en place d'une élection présidentielle future se déroule en 1978. En 1979, Jaime Roldós Aguilera, leader de la Concentration des forces populaires, est élu président et la nouvelle Constitution prend effet. Il s'attaque au problème majeur de l'Équateur, en l'occurrence la structure agraire archaïque du pays, 40 p. 100 des terres cultivables étant possédées par 1 p. 100 de la population. Décidée dès 1975, la réforme agraire se met en place en 1980. En matière de relations extérieures, des incidents de frontière dégénèrent en conflit armé avec le Pérou, mais s'apaisent un temps, grâce à un arbitrage international en mars 1981.

En mai 1984, León Febres Cordero Rivadeneira devient le nouveau chef de l'État équatorien ; il oriente sa politique économique vers un certain libéralisme, mais son gouvernement doit faire face, en 1986, à la mutinerie avortée du général Franck Vargas et, en 1987, à un terrible séisme dans l'Oriente qui fait 3 000 morts.

Élu président de la République en 1998, le social-démocrate Rodrigo Borja doit affronter, en juin 1990, le mouvement des Indiens pour la reconnaissance de leurs droits sur la terre. Regroupées au sein d'une Confédération des nationalités indigènes de l'Équateur (Conaie), les tribus indiennes paralysent la vie du pays par une grève pacifique. Le Levantamiento indien est un véritable électrochoc pour le pouvoir politique. Malgré l'opposition de l'armée et de la plupart des partis politiques, le président Borja accorde à la confédération des Shuars la propriété de 11 000 km2 en Amazonie, tandis qu'une répression discrète menée par des groupes paramilitaires élimine certains leaders indiens.

En 1992, Sixto Duran Bellen accède à la présidence. Au cours de son mandat, marqué par une loi de développement agraire et le maintien de la croissance économique, de nouvelles tensions avec le Pérou dégénèrent, en janvier 1995, en lutte armée. Le territoire disputé, la cordillère du Condor, couvre une superficie de 340 km² dans une région montagneuse potentiellement riche en pétrole et constituant, par ailleurs, un débouché sur l'Amazonie. Après la signature du cessez-le-feu en mars 1995, les négociations aboutissent à la création d'une zone de démilitarisation, toutefois les tensions persistent. En mai 1999, dans le cadre de l'accord de paix signé en octobre 1998, les frontières en Amazonie entre l'Équateur et le Pérou sont définitivement fixées, mettant fin à un litige frontalier vieux d'un siècle et demi, à l'origine de plusieurs conflits.

Élu à la présidence de la République en juillet 1996, Abdala Bucarám Ortiz affiche un comportement personnel que d'aucuns qualifient d'« excentrique » et met en œuvre un programme d'austérité qui entraîne une croissance vertigineuse des prix. En février 1997, une grève générale incite le Parlement à destituer Bucarám pour incapacité « mentale et physique » et Fabian Alarcón est élu président par intérim pour dix-huit mois. Il s'engage à organiser des élections générales et à mettre en œuvre une réforme constitutionnelle.

En juillet 1998, le chrétien-démocrate Jamil Mahuad (ancien maire de Quito) est élu président. Il doit faire face à une situation économique difficile, liée notamment à la crise asiatique.

En 1999, la crise sociale et financière ne fait que s'aggraver, et des grèves répétées amènent le président à décréter l'état d'urgence à plusieurs reprises. En juillet, des milliers d'Indiens occupent pacifiquement la capitale « pour la vie et contre la faim ». L'annonce de la « dollarisation » de l'économie - abandon de la monnaie nationale, le sucre - au début de l'année 2000 provoque un soulèvement indigène, soutenu par des militaires et les syndicats, qui renverse le président Jamil Mahuad. Cependant, le « Parlement national des peuples de l'Équateur » est éphémère, le vice-président Gustavo Noboa s'emparant dès le 21 janvier 2000 du pouvoir avec l'appui du haut commandement militaire et des Indiens.
Sixième président équatorien en quatre ans et ancien recteur de l'université de Guayaquil, Noboa, après avoir utilisé la manière forte, accepte toutefois quelques aménagements, sans qu'aucun des problèmes de fond soit résolu. En effet, l'Équateur, loin de sortir de la dépression, continue d'affronter, en vertu de la multiplication du commerce dans la zone andine, la concurrence des pays développés sur les marchés internationaux sans posséder lui-même l'appareil productif suffisant. La principale conséquence est une paupérisation accrue (deux tiers de la population) chez les Indiens. Au lendemain de sa prise du pouvoir, Noboa confirme la dollarisation comme le modèle approprié pour faire face à la crise. Cependant, à la fin de l'an 2000, l'inflation atteint 100 p. 100, alors qu'elle était de 60 p. 100 en 1999. L'état d'urgence est à nouveau proclamé en février 2001.

Rafael Correa, ancien ministre de l'Economie, adversaire des partis traditionnels et avocat d'une renégociation de la dette, que certains comparent au Vénézuélien Hugo Chavez, s'est imposé comme le candidat préféré des Equatoriens pour la présidentielle les 15 octobre et 26 novembre 2006, avec 59% des voix au deuxième tour, contre Alvaro Noboa, milliardaire de droite. Les bureaux de vote, qui ont ouvert à 7h00, heure locale (12h00 GMT, 14h00 à Paris), ont également accueilli les élections municipales et législatives. Brève.
Le message de rupture de ce candidat formé aux Etats-Unis a trouvé un écho certain auprès d'un électorat pauvre et déçu par l'incapacité des partis traditionnels à améliorer leur condition. "Je suis la réponse à ce désenchantement", a expliqué Correa dans un entretien accordé à Reuters.
Le Vice-président est Alejandro Serrano Aguilar.

Quelques chiffres clés

Superficie

284 milliers de Km²

Population

12 millions

PNB

16,8 mds de dollars (1999)

PNB/hab.

1360 dollars (1999)

Croissance

0-7,3% (1998-99)

Budget de l’éducation

3,5% du PNB

Serv. Dette

25,7% des exportations

Mortalité infantile

28 pour mille naissances

Espérance de vie

69 ans

IDH

84e rang mondial sur 162 pays

IPF

43e rang mondial sur 64 pays

Budget de la défense

400 millions de dollars (2000)

Armée

59 500 actifs et 100 000 réservistes

Pour connaître les distance terrestres entre les principales villes (cliquez ici)


Les aéroports en Equateur



Fêtes et jours fériés
- 1er janvier, Jour de l’an -> Año nuevo.
- 6 janvier, Epiphanie.
- Février, Mardi gras, Carnaval.
- 12 février, Découverte en 1542 de l’Amazone.
- 27 février, Bataille de Tarqui et jour du Patriotisme et de l’Unité nationale.
- Mars, Semaine sainte (jeudi et vendredi) - > Jueves Santo y Viernes Santo.
- 1er mai, Fête du travail -> Día del Trabajo.
- 24 mai, Bataille de Pichincha -> Batalla de Pichincha.
- 24 juillet, Naissance de Simon Bolivar -> Natalicio de Simón Bolivar.
- 25 juillet, Fondation de Guayaquil -> Fundación de Guayaquil.
- 10 août, Fête nationale (Indépendance de Quito) -> Día de la Independencia.
- 15 août, Assomption -> Día de la Asunción.
- 9 octobre, Indépendance de Guayaquil -> Independencia de Guayaquil.
- 12 octobre, Journée de la race (Découverte de l’Amérique par Christophe Colomb) -> Día de la raza.
- 1er novembre, Toussaint -> Día de Todos Los Santos.
- 2 novembre, Fête des morts -> Día de los Difuntos.
- 3 novembre, Indépendance de Cuenca -> Independencia de Cuenca.
- 6 décembre, Fondation de Quito -> Fundación de Quito.
- 25 décembre, Noël -> Navidad.


Les Cultures en Equateur

La culture Machalilla :
1.600 av. J.C. à 800 av. J.C.
Ils vivaient dans la région de l’actuelle Machalilla, de la rivière Chone jusqu’à la péninsule Santa-Elena, et vivaient de l’agriculture, chasse. Ils se seraient aventurés dans les régions forestières.
Il est possible que cette culture trouve son origine en Colombie où l’on trouve des traces de cultures identiques, connue sous le nom de tradition Zambrano.
Ils réalisaient de belles céramiques, moins ou non polies, plus rudes que dans la culture Valdivienne.
Ils pratiquaient également la déformation faciale.

La culture Guangala :
500 av. J.C. à 500 ap. J.C. Situé dans la région de Machalilla dans le sud de Manabi jusqu’à la péninsule de Santa-Elena. Ils vivaient dans de « grandes » villes en bord de rivières, pêchaient, chassaient, cultivaient et irriguaient leurs terres.
Leurs poteries et céramique, souvent des vases, noires, marrons ou en couleurs inversées (peintures négatives) étaient de fine qualité. Ils représentaient souvent les animaux et notamment le canard.
Il apparaît qu’ils se tatouaient.

La culture Bahia :

Comme pour la culture Guangala et Tolita (voir § plus bas), on connaît peu de la culture Bahia. Elle se situait sur la sur la zone comprise entre Bahia de Caraquez et Manabi. La culture Bahia culture est divisée en deux périodes, 500 av. J.C. jusqu’environ 200 av. J.C., et de 500 ap. J.C. jusqu’à sa disparition peu de temps après. Il vivaient de l’agriculure, peche et chasse. Leur société était divisée en plusieurs classes, fermier, chasseur...
Ils pratiquaient la déformation craniale, se vêtissent de fins ornements.
Il avait un système avancé de gouvernement. Leur religion était fondée sur le chamanisme.

La Chorrera :
Située environ entre 900 et 300 avant J.C. elle est considérée comme sophistiquée. Caractérisée par le détail et la complexité des sculptures, poteries et figurines. Les artistes avaient de soucis du détail et représentaient avec précision les hommes, fruits, animaux….

La Culture Valdivia :
Elle se situe principalement sur la côté (Manabi, sud d’Esmeraldas, Guayas, Los Rios, El Oro) au environ de 3500 av J.C. ; et est donc une des plus anciennes. Elle est caractérisée par la qualité de ses céramiques fine d’argile gris clair et notamment de ses figurines de Vénus. Ils avaient aussi des connaissances avancées en agriculture.

La Culture Tolita :
La culture de la Tolita si situe sur une île à 15 minutes du village de la Tola, au nord de la Province d’Esmeraldas. Il y a 2000 ans elle aurait peut-être été un grand centre cérémonial pour rendre hommage a un grand cacique. La culture Tolita se caractérise avec de très beaux travaux de céramique et d’orfèvrerie. Elle aurait connu son apogée entre 600 et 400 avant J.C. A l'arrivée des espagnols les habitants décidèrent de tout détruire. Sur la plage de l'île on trouve de nombreux fragments de poterie. Malheureusement n'importe qui peut les ramasser ainsi qu'acheter des reliques originales, dépouillant ce trésor petit à petit. Il est très important que chacun prenne conscience de l'importance de ce fait.
La culture Tolita peut-être observée dans le Musée archéologique de la maison de la culture à Quito, au Musée de la Banque centrale de Quito, ou directement sur l'île de la Tola.


Chronologie de l'Equateur Précolombien

Quelques autres cultures d'amérique (de l'Amérique centrale à l'Amérique du sud) :

1. Olmèque : 10e/5 e siècle av. J.C.--------------------------->Mexique
2. Teotihuacán : 4e/7 e siècle-------------------------------->au nord-est de l'actuel ville de Mexico
3. Colima : 1er s. av. J.C., 3e s. Ap. J.C. ---------------------->Mexique
4. Maya : 5 e /8 e siècle-------------------------------------->Mexique (presqu'île du Yucatán)
5. Aztèque: 15 e /16 e siècle--------------------------------->Mexique
6. Chiriqui ou Diquis: 8 e /16 e siècle-------------------------->Costa Rica
7. Costa Rica : 6 e /8 e -------------------------------------->Costa Rica
8. Diquis : 9 e /16 e siècle ----------------------------------->Costa Rica
9. Nazca : 1er s. Av. J.C., 7e s. Ap. J.C. --------------------->Pérou
10. Mochica: 5 e /6 e siècle---------------------------------->Pérou
11. Inca: 15 e siècle----------------------------------------->Pérou principalement, Chili, Equateur.


NB : Les informations contenues dans cette pages sont de sources sûres, souvent empruntées à des ouvrages provenant d'Equateur. Merci pour vos remarques si certaines de ces informations s'avéraient inexactes.


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