Alexander
von Humboldt (Berlin, 1769 - Potsdam, 1859) est un célèbre
Naturaliste et explorateur allemand. Créateur de l'écologie,
il fut en outre l'un des précurseurs de l'océanographie
et de la climatologie. La valeur de ses travaux et le fort rayonnement
de sa personnalité eurent une influence certaine sur les milieux
scientifiques de son époque. Il est aussi célèbre
par l'étendue de son érudition que par ses nombreux voyages.
Créateur de l'écologie, il fut en outre l'un des précurseurs
de l'océanographie et de la climatologie. La valeur de ses travaux
et le fort rayonnement de sa personnalité eurent une influence
certaine sur les milieux scientifiques de son époque.
Né dans une riche famille de l'aristocratie prussienne, Alexander
von Humboldt suit des cours de botanique à l'Université
de Francfort, puis à Göttingen. En 1789, il rencontre un ancien
compagnon de Cook, le naturaliste Georg Forster, qui lui communique son
goût des voyages et l'emmène pour un court périple
jusqu'en Angleterre. Mais l'attachement que Humboldt porte à sa
mère l'empêche de céder à l'attirance des pays
lointains. Rentré en Allemagne, il obtient un diplôme d'ingénieur
des Mines, et exerce ce métier pendant plusieurs années,
au cours desquelles il publie une étude concernant l'influence
de la lumière sur la croissance des végétaux, Florae
Fribergensis (1793). Il montre aussi ses capacités d'ingénieur
et de géologue en réorganisant les mines du mont Fichtel
et en créant la première école de formation pour
les mineurs. Après la mort de sa mère, en 1796, il renonce
à son poste et part pour Paris. C'est là qu'il se lie avec
le naturaliste Aimé Bonpland, qui partage sa passion pour la botanique,
la zoologie et la géologie. Avec ce compagnon, il parcourt, en
partie à pied, le Sud de la France et l'Espagne, puis s'embarque,
en juin 1799, pour la Nouvelle-Andalousie (l'actuel Venezuela). Jusqu'en
1804, les deux naturalistes explorent l'Amérique du Sud (l'Équateur
et le Pérou), le Mexique et Cuba. Ils y réunissent d'innombrables
observations géographiques, astronomiques et climatiques, ainsi
que des descriptions des populations, de la faune et de la flore (Humboldt
effectua des mesures dans le courant qui porte désormais son nom, le courant de Humboldt). Ils mettent
en évidence la relation entre l'Orénoque et l'Amazone par
la rivière Cassiquaire, alors qu'à l'époque les géographes
mettaient une montagne pour séparer les bassins versants de ces
deux fleuves. Ils inventent l'andinisme en réalisant l'ascension
de plusieurs sommets des Andes (Guagua Pichincha, Cotopaxi...). Dans leur
tentative pour monter au sommet du Chimborazo, ils deviennent, en dépassant
les 6 000 m, les premiers hommes à être montés si
haut. Le Chimborazo était considéré à l'époque
comme le plus haut sommet du monde (6 358 m). De retour en Europe, ils
publient, en trente-six volumes, le récit de leurs explorations:
Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent, fait
de 1799 à 1804. Cette œuvre monumentale se divise en sept
parties, dont l'une, Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne,
constitue la première étude d'économie politique
que l'Europe possède sur l'Amérique. Humboldt, installé
à Paris, approfondit ensuite les observations qu'il a réalisées
en Amérique sur les variations du champ magnétique terrestre
et le phénomène des tempêtes magnétiques. En
1827, il est nommé conseiller du roi de Prusse et il s'installe
à Berlin. Deux ans plus tard, à la demande du Tsar Nicolas
Ier, il dirige, en Russie orientale et en Asie centrale, une expédition
chargée d'étudier le magnétisme terrestre et la géologie
dans ces régions. Puis le roi de Prusse l'envoie en mission diplomatique
auprès du gouvernement français. Humboldt, qui se révèle
tout aussi doué dans l'exercice de ses nouvelles fonctions qu'il
l'était pour les sciences, jouera à plusieurs reprises ce
rôle d'intermédiaire, d'abord sous le règne de Louis-Philippe,
puis, après la révolution de 1848, auprès du gouvernement
républicain. Humboldt consacre les dernières années
de sa vie à rédiger une synthèse de ses travaux,
dont les quatre volumes, qui comprennent son Essai d'une description physique
du monde, paraissent entre 1845 et 1858 sous le titre Kosmos.
Chronologie succinte du
voyage de Humboldt en Amérique :
1799
5 juin, Humbold et Bonpland s'embarquent à la Corogne
19 juin, éscale à Ténériffe
16 juillet, débarquement à Cumana
1800
7 février, Humbold et Bonpland quittent Caracas pour gagner l'intérieur
du pays
5 avril, ils atteignent l'Orénoque
6 mai, navigation sur le rio Negro
Juillet, retour à Cumana
24 novembre, départ pour La Havane
19 décembre, arrivée à La Havane
1801
Humbold et Bonpland partent pour Carthagène. Ils remontent le Magdalena,
puis franchissent les cordillères
1802
6 janvier, arivée à Quito
23 juin, ils tentent l'ascension du Chimborazo
9 novembre, Humboldt observe à Callao le passage de Mercure sur
le soleil
1803
23 mars, Humbold et Bonpland arrive à Acapulco
1804
Janvier, ascension du volcan de Toluca
7 mars, Humbold et Bonpland quittent le Mexique
Avril, ils sont à La Havane
Mai, ils débarquent à Philadelphie
9 juillet, Humbold et Bonpland quittent le continent américain
3 août, arrivée à Bordeaux Chronologie des oeuvres
d'Alexandre de Humboldt sur l'Amérique
1805 Essai sur la géographie des plantes,
accompagné d'un tableau physique des régions équinoxiales.
1808 Tableaux de la nature.
1808 Plantes équinoxiales.
1808 Recueil d'observations astronomiques, d'opérations
trigonométriques et de mesures barométriques faites pendant
le cours d'un voyage aux régions équinoxiales du Nouveau
Continent, depuis 1799 jusqu'en 1803.
1810 Vues des cordillères et monuments des
peuples indigènes de l'Amérique.
1811 Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne.
1811 Recueil d'observations de zoologie et d'anatomie
comparée faites dans l'océan Atlantique, dans l'intérieur
du Nouveau Continent et dans la mer du Sud, pendant les années
1799, 1800, 1801, 1802, et 1803.
1814 Relation historique du Voyage aux régions
équinoxiales du Nouveau Continent (publication achevé en 1825).
1815 Nova genera et species pantarum (publication
achevé en 1825).
1819 Mimoses et autres plantes légumineuses
du Nouveau Continent.
1825 Evaluation numérique de la population
du Nouveau Continent.
1826 Essai politique sur l'île de Cuba.
1831 Tableau statistique de l'île de Cuba
pour les années 1825-1829.
1836 Examen critique de l'histoire géographique
du Nouveau Continent et des progès de l'astronomie nautique au
XVe et au XVIe.
1869 Site des cordillères et monuments des peuples
indigènes de l'Amérique, nouvelle édition mise dans
un ordre nouveau indiqué par l'auteur.
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